La société actuelle se veut
bénéfique pour tous, notamment envers les plus démunis,
afin qu'ils aient, malgré leur situation économique, un statut
honorable, par l'acquisition d'un bien commun et naturel ;
c'est-à-dire, un bien grâce auquel nous ne sommes reclus de la
société. Ainsi, les Restos du Cœur apportent chaque année une aide
précieuse à un bon nombre de sans-abris ; les établissements publics accordent
des bourses aux élèves susceptibles d'en avoir besoin ; l'Etat fournit une aide
financière aux familles dîtes "nombreuses"...etc.
Et puis, il y a les logements sociaux : des toits aux prix largement inférieurs à ceux du marché, destinés aux ménages financièrement fragiles et n'ayant pas nécessairement les moyens de payer la location d'un logement normal. A première vue, l'offre semble alléchante si l'on ne prend pas en compte les raisons de la différence de prix avec le marché de l'immobilier.
Certes, le logement est plus abordable mais la sécurité et la propreté y sont quasi absentes. Des pièces à vivre mal isolées, des pertes d'argent considérables dans les factures d'électricité, des prises électriques qui peuvent ne pas être aux normes, des tuyauteries vieilles et dévorées par le calcaire, une sécurité inexistante, des charges communes (censées résoudre des problèmes de confort potentiels !) couteuses et vaines, dans certains cas, des immeubles victimes de leur âge et laissés à l'abandon... Autant de points négatifs qui poussent à s'interroger sur la légitimité de payer une location à petit prix lorsque les services proposés sont à la hauteur de leur valeur.
En marchant dans la rue l'autre fois, je suis tombé sur un immeuble en piteux état : la nature retrouvait ses droits, la végétation montait la façade en se développant à l'intérieur du mur pourri et fissuré. Des personnes occupent ces logements. Offrir à des individus pauvres une dignité en leur proposant un logement, oui. Leur fournir le strict minimum, c'est-à-dire, selon les propriétaires, de quoi (sur)vivre, non.
Et puis, il y a les logements sociaux : des toits aux prix largement inférieurs à ceux du marché, destinés aux ménages financièrement fragiles et n'ayant pas nécessairement les moyens de payer la location d'un logement normal. A première vue, l'offre semble alléchante si l'on ne prend pas en compte les raisons de la différence de prix avec le marché de l'immobilier.
Certes, le logement est plus abordable mais la sécurité et la propreté y sont quasi absentes. Des pièces à vivre mal isolées, des pertes d'argent considérables dans les factures d'électricité, des prises électriques qui peuvent ne pas être aux normes, des tuyauteries vieilles et dévorées par le calcaire, une sécurité inexistante, des charges communes (censées résoudre des problèmes de confort potentiels !) couteuses et vaines, dans certains cas, des immeubles victimes de leur âge et laissés à l'abandon... Autant de points négatifs qui poussent à s'interroger sur la légitimité de payer une location à petit prix lorsque les services proposés sont à la hauteur de leur valeur.
En marchant dans la rue l'autre fois, je suis tombé sur un immeuble en piteux état : la nature retrouvait ses droits, la végétation montait la façade en se développant à l'intérieur du mur pourri et fissuré. Des personnes occupent ces logements. Offrir à des individus pauvres une dignité en leur proposant un logement, oui. Leur fournir le strict minimum, c'est-à-dire, selon les propriétaires, de quoi (sur)vivre, non.