mercredi 8 janvier 2014

The End

Cher(s) lecteur(s).

Avec ce post, je marque la fin (que nous imaginons définitive) de ce blog qui fut ma foi peu charnu. Le nombre de bulletins étant minimum, je n'ai pourtant pas décidé de les supprimer car ils méritent peut-être de rester intacts et accessibles par tous en survivant sur la toile - rejoignant ainsi les rangs des archives de l'internet. Le public et les lecteurs de ce blog n'ont été que virtuels et 95% de l'audience n'était que des spams mais nous pouvons garder espoir que, dans le futur, un vrai public lise ce qui a été fait ici. Je vois ce blog comme une visite du présent - d'où le titre de ce blog - mais pour moi, ce présent s'arrête en 2013 : après est une nouvelle page et le monde vivra à sa manière et ne cessera d'évoluer sans que je vienne y apporter mon point de vue.

Attention à l'intégrisme et vive la liberté d'expression.

 



K.R

jeudi 26 décembre 2013

H.L.M

            La société actuelle se veut bénéfique pour tous, notamment envers les plus démunis, afin qu'ils aient, malgré leur situation économique, un statut honorable, par l'acquisition d'un bien commun et naturel ; c'est-à-dire, un bien grâce auquel nous ne sommes reclus de la société. Ainsi, les Restos du Cœur apportent chaque année une aide précieuse à un bon nombre de sans-abris ; les établissements publics accordent des bourses aux élèves susceptibles d'en avoir besoin ; l'Etat fournit une aide financière aux familles dîtes "nombreuses"...etc.
            Et puis, il y a les logements sociaux : des toits aux prix largement inférieurs à ceux du marché, destinés aux ménages financièrement fragiles et n'ayant pas nécessairement les moyens de payer la location d'un logement normal. A première vue, l'offre semble alléchante si l'on ne prend pas en compte les raisons de la différence de prix avec le marché de l'immobilier.
            Certes, le logement est plus abordable mais la sécurité et la propreté y sont quasi absentes. Des pièces à vivre mal isolées, des pertes d'argent considérables dans les factures d'électricité, des prises électriques qui peuvent ne pas être aux normes, des tuyauteries vieilles et dévorées par le calcaire, une sécurité inexistante, des charges communes (censées résoudre des problèmes de confort potentiels !) couteuses et vaines, dans certains cas, des immeubles victimes de leur âge et laissés à l'abandon... Autant de points négatifs qui poussent à s'interroger sur la légitimité de payer une location à petit prix lorsque les services proposés sont à la hauteur de leur valeur.


En marchant dans la rue l'autre fois, je suis tombé sur un immeuble en piteux état : la nature retrouvait ses droits, la végétation montait la façade en se développant à l'intérieur du mur pourri et fissuré. Des personnes occupent ces logements. Offrir à des individus pauvres une dignité en leur proposant un logement, oui. Leur fournir le strict minimum, c'est-à-dire, selon les propriétaires, de quoi (sur)vivre, non.

jeudi 19 décembre 2013

"Mise en abîme"

Comment dire autrement que la misanthropie n'arrange pas les problèmes. Se renfermer sur soi-même, ne plus parler au monde et en vouloir à tous ceux qui nous suivent, pour quoi faire ? Pour mieux reprocher aux autres leur hypocrisie ? N'est-ce pas de l'hypocrisie lorsqu'une personne tente de garder un chouïa de vie sociale lorsque cette même personne ne peut ressentir que de la haine envers les autres ?

Peu importe les raisons de cette acrimonie, elle ne se résoudra nullement en se mettant le monde à dos. Aussi, elle reflète un manque de maturité évident : bouder est propre aux enfants, relativiser et agir (ou non) en conséquence est propre à un adulte. Et puis l’intégrisme du misanthrope n’éloignerait-il pas la solution à ses problèmes ? N’y a-t-il pas de cercle vicieux derrière tout ça ? Refusez-vous à vivre, cela vous perdra, vous l'aurez mérité et personne ne viendra vous sortir de là.

vendredi 13 décembre 2013

Plainte

Le rap, c'est pauvre. Au même titre que les cités qui l'écoutent. Elles qui ont, pour unique référence culturelle, quelque chose qui ne vaut rien. 

Les rappeurs veulent briller ; raviver de l'or avec de l’essuie-tout ; écrire des textes simplistes et superficiels ; composer avec une facilité et une paresse déconcertante - ah la technologie ! "Disons non au figuralisme, à la poésie moderne, au rap. Laissons la radio monopoliser la tendance."

On dénaturalise la musique. Le vocoder - quel fléau ! -  s'est immiscé dans la déclamation. La rime s'est appauvrie. Le rap français a chuté. Stigmatisons le récitatif par l'accoutumance de la haine dans les textes. Finançons la destruction du talent.

Gomez - ODEZENNE

jeudi 31 octobre 2013

Le fléau

Bientôt, dans les ménages français, on parlera du manque de travail comme un fléau, à la manière d’une famine au Darfour.



Il est décent de voir aujourd’hui, en France, certains travailleurs ne remplissant suffisamment les fonctions qui leur ont été attribuées ; car ce sont ces fonctions et ces responsabilités, grâce auxquelles ils sont payés et à même de vivre en payant leur loyer, leur électricité, leurs courses… etc. L’analogie dans le milieu des services (agence de nettoyage, sécurité, grandes surfaces, conciergerie… etc.) est d’autant plus consternante lorsque l’on sait que des personnes quasi-passives sont payées par leurs clients qui, de ce fait, ne voient nullement l’avantage de souscrire à un tel service. Or, on entend dire que plus de 10% des actifs sont au chômage, c’est-à-dire, autant de personnes qui cherchent à remplir des fonctions à travers un emploi et, pour une grande partie, avec une motivation bien supérieure aux travailleurs actuels. Ainsi, un certain nombre d’actifs n’ont pas conscience de l’avantage qu’ils ont à travailler et tendent vers le service minimum requis pour percevoir un salaire, à la suite de quoi certains cas se moquent de leur clientèle pour gagner leur argent salement.

jeudi 10 octobre 2013

Analyse musicale

Screaming Bloody Murder, SUM 41


Cette analyse, faisant office de critique, est loin d'être le reflet d'un réel choix personnel : ce n'est qu'ici un essai dans le domaine de la critique, d'où le choix de cet album, datant d'il y a plus de deux ans et ainsi aucunement lié à l'actualité musicale. Libre à vous de continuer votre lecture.


Screaming Bloody Murder, ou « Meurtre sanglant et hurlant », est le sixième album des Sum 41 et sûrement l’un des plus sombres jamais composé par le groupe. Ce sont Deryck Whibley (chant et guitare), Steve Jocz (batterie), Tom Thacker (seconde guitare) et Jason McCaslin (basse) qui enregistrent en 2010 leur dernier album aux thèmes morbides et aux pensées sombres nourries par une déception immuable.
On peut parler de renouveau pour le groupe puisque cet album se détache des 5 albums précédents, notamment par son style musical – même si SBM reste globalement punk et se rapproche de Chuck et de Does This Look Infected?, il apporte néanmoins quelques nouveautés. Les chansons sont à la fois effrayantes et sombres instrumentalement, les paroles entretiennent une atmosphère horrifiante et relatent la souffrance d’un personnage torturé par la peine. Le tout nous plonge dans l’ambiance d’un vieux film d’horreur des années 90 et c’est là tout le génie de cet album qui, dans l’ensemble, s’avère être bon, très bien construit et très professionnel.
Pour résumer les 14 titres qui composent SBM, nous sommes les confidents privilégiés d’un être fini qui ne sait plus à quoi, ni à qui se rattacher pour vivre heureux et dont sa peine maladive le perd peu à peu. Et cette idée de personnage en perdition va revenir tout au long de l’album comme un leitmotiv insistant. Ainsi, le premier titre, qui peut se morceler en deux parties, nous baigne immédiatement dans l’ambiance lugubre et sombre de Screaming Bloody Murder grâce au travail remarquable (au sens propre du terme) de l’ingénieur du son durant les premières secondes du morceau. Un rythme bien connu, celui de With Me, débute cet album, comme un clin d’œil à l’ainé, Underclass Hero. Une guitare lourde et puissante accompagne la basse et la batterie : le son est plus métal, plus lourd, plus abrupte que With Me, dont la référence semble voulue. Deryck y ajoute sa voix rauque et criante afin de renforcer l’atmosphère agressive, cette dernière se retrouvera d’ailleurs tout au long de l’album. Puis, la chanson vire brutalement à la ballade avec piano et guitare en arpège, sur lesquels se pose la voix calme et posée du chanteur. Ces coupures brutales vont revenir très fréquemment durant l’album et c’est pourquoi, dès le deuxième titre, il ne faut plus s’étonner du procédé. En outre, Screaming Bloody Murder (le deuxième titre) reprend les styles musicaux habituels du groupe. Un début et une fin calmes contrastent avec le thème brutal et violent qui domine la chanson grâce au génie de la batterie qui menacerait presque de rendre l’âme tant le tempo est marqué. De plus, le vibraphone, qui tente de rester discret mais qui se veut innovant, apporte sa touche pour renforcer la perdition inquiétante. Enfin, le solo, le jeu de guitare et le chant restent dans la lignée des albums précédents. Donc rien d’exceptionnel sur ce morceau, si ce n'est quelques nouveautés.
Le coup de génie de Sum 41 s’exprime spécialement dans Skumf*k. Le morceau est particulièrement travaillé au point de vue sonore ; l’ambiance ne cesse de changer et nous perd peu à peu. Le tout va relater la folie et les pensées abyssales d’un homme. L’instrumentation sourde accompagnant un fond sonore synthétique (invitant probablement à l’image de l’épouvante d’un milieu désert et désolé) introduit le morceau qui, au fil du temps, vire à un thème plus puissant, plus rythmé et ascendant. Le refrain, qui s’avère être le climax de la chanson, nous garde à l’écart de cette folie, qui paraît de plus en plus effrayante, grâce à sa mélodie rassurante et entrainante.
Cependant, Time For You To Go et Jessica Kill, les deux titres suivants, se veulent rassurant avec les fans du groupe punk concernant le virage musical pris par Sum 41 jusqu’ici car, malgré les thèmes particuliers de SBM, le groupe canadien n’oublie pas les genres musicaux qui ont fait d’eux ceux qu’ils sont aujourd’hui. En bref, ces deux chansons relatent, certes, les propos d’un homme en souffrance et dont l’esprit malade est une désolation mais, avant tout, elles réintroduisent le punk dans ce nouvel album.
Pourtant, le groupe ne se détache pas totalement de ses thèmes sombres et même si What Am I To Say, dont l’atmosphère semble reposante et calme, évoque une certaine mélancolie, ceci ne va pas durer et le contraste, avec les titres qui vont suivre, se fera ressentir. L’instrumentation de WAITS est simple : la batterie se fait discrète, la guitare acoustique de l’introduction renforce le côté calme, le travail sonore est peut être l’un des seuls efforts du morceau... En bref, le tout rappelle Pieces de l’album Chuck et paraît être une introduction aux trois chansons qui suivent : Holy Image Of Lies, Sick Of Everyone et Hapiness Machine. En effet, ces trois dernières chansons, en plus de What Am I To Say, pourraient tout bonnement n’en former qu’une seule. Toutes relatent un sujet commun mais toutes se différencient musicalement (excepté le travail sonore, omniprésent, qui aide grandement à ajouter une ambiance sombre à ces morceaux). De plus, on note une gradation dans la progression de l’écoute. Autrement dit, plus l’auditeur progresse dans son écoute, plus la détresse inquiétante, relatée par les chansons de cet album, est perceptible. En outre, ces morceaux mélangent thèmes sournois, agressif et calme, en conséquence, les procédés musicaux commencent à se répéter, cependant l’ennui de l’album se fait assez peu ressentir ; entre autre grâce à la fin en apothéose d’Holy Image Of Lies, la batterie rythmée de Sick Of Everyone et l’ambiance infernale, à la manière de Metropolis (film de Fritz Lang datant de 1927), de Happiness Machine. Enfin, Crash conclut les quatre morceaux précédents comme ils ont commencé, c’est-à-dire, avec une ambiance calme et nostalgique et un air de ballade, à la manière de What Am I To Say, adoptant le piano, les guitares acoustique et électrique pour la mélodie ainsi que le synthétiseur et la basse pour épaissir ce son aux allures de rock mélodieux.
Le titre de l’album, « Meurtre sanglant et hurlant », prend très certainement tout son sens lors de l’écoute de Blood In My Eyes. Si jusque-là vous n’étiez pas convaincu par le côté horrifiant de Screaming Bloody Murder, BIME saura vous plongez dans le film d’horreur type : effrayant et que vous n’oublierez jamais. Le jeu de guitare, dès le début du morceau, exploite au maximum la dissonance grâce à l’usage de l’arpège et de la réverbération. De plus, l’implantation de l’orgue (symbole de l’épouvante, cf Thriller de Mickael Jackson ou encore le fameux Toccata und Fuge in d-Moll de Bach utilisé pour le thème de Dracula) durant les premières secondes renforce ingénieusement l’image du film d’horreur à travers la chanson. Mais très vite, la chanson vire au son hardrock, puissant et dynamique. La batterie, les guitares, la voix criante  et les paroles y sont largement pour quelque chose. De plus, le solo – dont l’ambiance infernale est appuyée par la batterie et son charleston ouvert – fait intervenir successivement guitares et basse dans un jeu rythmé. Enfin, la voix qui joue entre phase calme et phase agressive est soutenue par l’harmonie des voix secondaires contrastant avec l’agressivité de la chanson et la rendant un peu plus sournoise, voire glauque. Je vous invite à jeter un coup d’œil au clip, réalisé par Michael Maxxis et édité par Dylan Atkinson, par ici (âmes sensibles, passez votre chemin).
 Puis, suit Baby I Don’t Wanna Know, titre superflu d’après moi, qui réintroduit à nouveau le punk dans un album qui commençait à suivre une voie intéressante. Ainsi, il ne se différencie pas tellement de Time For You To Go. Ensuite, Sum 41 nous offre du son métallique et énergique qui pourrait plaire aux nombreux fans de metal. Avec ses arpèges dissonants, sa guitare rythmée, avec son passage harmonieux et calme, Back Where I Belong possède des qualités et des procédés intéressants notamment sa fin en apothéose avec batterie et guitare s’accordant pour clôturer cet album. Pourtant ce morceau n’est que l’avant dernier titre de SBM  et ne sert que d’articulation vers Exit Song, sobrement nommé. Précédé par un bruit synthétique, cette chanson finit ce sixième album avec mélancolie. L’orgue refait son apparition, la guitare accompagne sublimement la voix de Derryck Whibley et le fond sonore se remplit au fur et à mesure des entrées successives de la basse, de la deuxième guitare et du synthétiseur. Cette ballade très mélodieuse s’éloigne des chansons dissonantes qui ont précédé et signe la paix avec la souffrance et la paix, voici nos adieux.

Pour conclure, Sum 41 a mûri et nous le fait savoir dans cet album. Cette maturité acquise nous prouve que le groupe canadien peut faire preuve de beaucoup d’ingéniosité et exprimer un réel talent qui reste encore à exploiter. De plus, certains titres sont réellement bons : Sick Of Everyone, Hapiness Machine (qui pour ma part m’a vraiment évoqué ces films allemands de science-fiction des années 20 !), Skumf*k et Blood In My Eyes. Aussi, l’articulation de quelques morceaux est bien pensée. Cependant, le groupe n’a malheureusement pas exploité au maximum l’ambiance sombre et horrifique de leur album, peut-être que Pink Floyd ou encore Radiohead auraient été de bons modèles, dommage. D’autre part, l’ambiance très sombre de certains morceaux peut déplaire et créer une coupure entre les fans de Sum 41 et le groupe punk, pari risqué donc pour SBM. Mais de bonnes idées dans l’ensemble, des procédés intéressants tout de même et un réel talent.

jeudi 26 septembre 2013

Re : Life, a choice?

RE : Life, a choice?


Déprimer ne consiste pas à remanier tout ce qui ne va pas mais à refuser de voir ce qui marche dans une vie. Sinon, pourquoi une personne qui, pourtant, hier encore souriait, se refuse subitement à vivre sous prétexte que notre vie est haïssable ? Comprenez.

Tout d’abord, il est primordial de savoir que le hasard n’existe pas. Reclure sa personne ne provoquera aucun miracle ou événement extraordinaire – si événements extraordinaires il y a encore aujourd’hui – ainsi, si rien est fait, la solitude deviendra éternelle et ce sera alors le début d’un cercle vicieux.
D’autre part, la vie n’est pas un conte de fée, aussi, elle s’en éloigne beaucoup. Nous ne vivons pas dans le but de conclure joyeusement une longue histoire, certains parleront de survie, d’autres ironiseront en parlant d’improvisation. Les princes charmants n’existent pas, les films demeurent des fictions, les miracles ne sont que les conséquences de la chance… Seuls nos actes influenceront ce qui arrivera dans notre vie, personne ne la rédigera pour nous.
Attention à ne pas prétendre que les principes d’agir et de se divertir servent uniquement à oublier notre condition et donc le mensonge qu’est notre vie. Certes, Blaise Pascal défendit un jour, dans ses Pensées, l’idée que l’Homme faisait usage des divertissements afin de faire taire ses pensées les plus sombres et les plus pessimistes concernant une mort certaine. Mais quelle mort ou quels problèmes évoquons-nous ici s’il n’y a jamais eu de vie ? Puisque déprimer symboliserait un refus de vivre et donc marquerait le début volontaire de la mort. De plus, pourquoi aurions-nous peur si notre vie fut vécue convenablement ?


Enfin, ne pas vivre sa vie reviendrait à accepter que la mort vous emporte. Pourtant, si vous pouvez encore lire ce post, c’est que vous vous accrochez à la vie. Et si vous attendez, reclus(e), que quelqu’un vous sauve, comment votre sauveur viendra à vous ? De plus, le sauveur ne serait-il pas le facteur de vos problèmes ? Qui vous cache réellement ce qu’il vous faut voir ?

- K.R